next up previous contents index
Next: Flat field (ou correction Up: Transitoires Previous: Marche de flux

Transitoires longs

Les transitoires longs ont une origine incertaine mais sont bien observés sur des échelles de temps atteignant l'heure. Ces transitoires sont par exemple l'une des principales limitations de la sensibilité pour les mesures de sources étendues (avec les cosmiques pour les sources ponctuelles) de la caméra ISOCAM [Miville-Deschenes et al.(2000)]. Ils affectent tous les détecteurs quelle que soit la nature du ciel. Pour extraire leur signature du signal astrophysique, il convient de les étudier et de les corriger dans l'espace signal/temps, alors que la correction de flat (soir section 3.6) s'effectue dans l'espace signal/position.

Figure 3.6: Illustration de la correction des transitoires longs sur un raster de 17×17 = 289 positions: les quatre courbes représentent chacune un pixel; courbes en pointillés: signal non corrigé qui présente une dérive; courbes en trait plein: après correction des pentes sur celle qui varie le moins, et qui trace au mieux les variations du ciel.
\includegraphics[width=0.7\textwidth]{Chap3/slope_transient_correction.ps}

Ces transitoires longs sont observés dans nos données, comme le montre la figure 3.6 en pointillés pour chaque détecteur: l'augmentation assez forte du signal de 3 détecteurs sur quatre en fonction du temps est caractéristique. [Miville-Deschenes et al.(2000)] ont developpé une méthode originale pour détecter et corriger les transitoires sur ISOCAM qui consiste à trouver la dérive commune à chaque détecteur en fonction du temps en utilisant la redondance des observations. J'ai appliqué cette méthode pour nos données, sans succès car d'une part la nature des détecteurs sur PHOT et CAM est différente, et d'autre part la redondance des observations n'est pas suffisante (nos rasters 17×17 avec 2×2 pixels ont moins de redondance que plusieurs centaines d'images 32×32 pixels d'ISOCAM). Ainsi cette méthode détecte correctement la variation commune à chaque détecteur, mais dans le cas de PHOT certains détecteurs ne semblent pas subir de fort transitoire, à la différence de la caméra CAM où tous les pixels (qui ne sont pas indépendants car dans le même substrat) suivent à peu près le même comportement. Le transitoire commun trouvé est toujours trop faible dans le cas de PHOT.

J'ai donc developpé alors une nouvelle méthode qui utilise non seulement la redondance d'un seul raster mais aussi la redondance de plusieurs rasters sur le même champ. Chaque observation mesurant le même ciel, le comportement des détecteurs doit être identique: si le signal en fonction du temps diffère en ordonnée à l'origine, c'est un problème de flat field (voir section 3.6), et s'il diffère en pente globale, c'est un problème de transitoire. La méthode consiste donc à utiliser le détecteur qui varie le moins comme estimateur du ciel. J'ajuste son comportement avec un polynôme d'ordre 1. Je corrige les pentes (mais pas l'ordonnée à l'origine !) des autres détecteurs pour qu'ils suivent le même comportement. La figure 3.6 montre le résultat en traits pleins après la correction, en tirets avant la correction, de quatre détecteurs en fonction du temps.


next up previous contents index
Next: Flat field (ou correction Up: Transitoires Previous: Marche de flux

Dr Hervé Dole, University of Arizona, http://mips.as.arizona.edu/~hdole Mon 05-Feb-2001 16:58 PST