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La révolution IRAS

Le satellite IRAS [Neugebauer et al.(1984)], télescope cryogénique de 60 cm, a effectué en 1983 pour la première fois un relevé de 96% du ciel dans les bandes centrées autour de 12, 25, 60 et 100 $ \mu$m, avec une résolution angulaire de 3 à 4.5 minutes d'arc.

Les premières découvertes d'IRAS ont concerné notre Galaxie, avec par exemple la mise en évidence des cirrus galactiques [Low et al.(1984)] à haute latitude galactique. [Beichman(1987)] donne une revue de ces résultats.

[Soifer et al.(1987)], dans leur revue des résultats d'IRAS dans le domaine extragalactique, montrent qu'environ la moitié seulement des 25000 galaxies detectées étaient connues dans le domaine optique. La révolution IRAS a aussi permis la découverte d'une nouvelle population de galaxies: les LIRG's, ULIRG's et HLIRG's qui émettent l'essentiel de leur énergie au delà de 60 $ \mu$m.

Figure 1.4: Comptages avec IRAS à 60 $ \mu$m, tiré de [Bertin & Dennefeld(1997)], avec notamment un modèle sans évolution noté NE.
\includegraphics[width=0.7\textwidth]{Chap1/counts_IRAS60.eps}

Les sources IRAS sont des sources de l'Univers local en général, avec des redshifts inférieurs à 0.2 [Ashby et al.(1996)], sauf pour quelques cas comme des ULIRG's magnifiées par effet de lentille gravitationnelle telle que F10214+4724 [Rowan-Robinson et al.(1991)] qui peuvent dépasser z = 2.

Les comptages de galaxies effectués dans des régions du ciel où la redondance des observations permet de détecter des sources plus faibles, ou sur des observations précédant le relevé complet du ciel [Houck et al.(1984),Rowan-Robinson et al.(1984),Soifer et al.(1984)] montrent un excès de sources faibles par rapport aux modèles sans évolution et donc une indication d'évolution [Hacking et al.(1987),Hacking & Houck(1987),Lonsdale & Hacking(1989),Lonsdale et al.(1990),Gregorich et al.(1995),Bertin et al.(1997)], même si les données ne permettent pas de différencier les scénarii d'évolution en luminosité ou en densité. Les comptages de [Bertin et al.(1997)] sont présentés en figure 1.4.

Figure 1.5: Fonction de luminosité des galaxies IR lumineuses, tiré de [Sanders & Mirabel(1996)].
\includegraphics[width=0.6\textwidth]{Chap1/LF_sandersmirabel96.eps}

Avec le catalogue IRAS, [Soifer & Neugebauer(1991)] et [Sanders & Mirabel(1996)] (figure 1.5) ont construit la fonction de luminosité des galaxies dans l'Univers local dans l'infrarouge, et déterminé que la quantité d'énergie émise dans les bandes IRAS pique à 100 $ \mu$m, dont 30% provient de la contribution des bandes 12 et 25 $ \mu$m. La fonction de luminosité en IR moyen vient d'être extraite récemment par [Fang et al.(1998)] à 12 $ \mu$m et par [Shupe et al.(1998)] à 25 $ \mu$m, bien que d'autres travaux antérieurs aient été effectués [Spinoglio & Malkan(1989), par exemple].


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Dr Hervé Dole, University of Arizona, http://mips.as.arizona.edu/~hdole Mon 05-Feb-2001 16:58 PST