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A une période déterminée par l'observateur, appellée reset interval ou intervalle d'initialisation, les condensateurs sont déchargés et le pixel est mis à la masse. L'intégration se poursuit dans le domaine que le convertisseur analogique-numérique peut traiter. Si la charge devient trop importante, le détecteur sature et les données ne sont pas utilisables: dans ce cas il convient de diminuer l'intervalle d'initialisation d'autant plus que le flux attendu est fort. Pour le programme FIRBACK, cet intervalle est de 4 secondes. La section 2.3.3 décrit plus en détail le fonctionnement du détecteur.
Pendant cette période d'intégration, l'accumulation de charges peut changer la tension de polarisation (bias), de sorte que le comportement linéaire du détecteur est légèrement modifié et les rampes sont gauchies. La première étape de la réduction consiste à linéariser les rampes. PIA effectue cette correction grâce aux tables d'étalonnage produites par le consortium PHOT.
Des rayons cosmiques de haute énergie peuvent intéragir avec le détecteur ou le télescope, libérant des particules secondaires qui cèdent leur énergie dans le substrat. Ces cosmiques provoquent un saut brutal dans la rampe (appellé familièrement glitch), facile à détecter (voir la figure 3.1 un peu avant 2600 secondes et vers 2660 secondes par exemple). Néanmoins, la réponse du détecteur peut être changée à la suite d'un impact violent, parfois pendant plusieurs dizaines de minutes (voir section 3.4). La seconde étape consiste donc à corriger des cosmiques (``deglitching'') sur les rampes.
A partir des rampes linéarisées et deglitchées exprimées en Volt en fonction du temps, on calcule leurs pentes en Volt par seconde par un ajustement linéaire: c'est le niveau SRD (signal per ramp data).