Dans le domaine visible jusque dans l'infrarouge moyen, les cartes des relevés profonds contiennent des sources brillantes sur un fond essentiellement plat de faible brillance, voire totalement noir (au bruit près) dans le visible.
Dans l'infrarouge lointain en revanche, typiquement de 70 à
250 m le fond du ciel est brillant et fluctuant à cause de la
présence, même en faible quantité, de cirrus galactiques qui
créent des fluctuations à toutes les échelles
[Gautier et al.(1992),Herbstmeier et al.(1998),Miville-Deschênes(1999)], mais aussi à
cause des fluctuations du fond extragalactique infrarouge
[Herbstmeier et al.(1998),Lagache & Puget(2000)]. Les sources ponctuelles ne
représentent alors que quelques pour-cents de la brillance
totale. Dans le relevé FIRBACK par exemple, une source brillante de
l'ordre de 1 Jy ne représente au pic d'émission qu'environ 40%
du fond de 3 MJy/sr, et une source (plus typique !) de 200 mJy représente moins de 10%
du fond au pic.
L'étalonnage des instruments est classiquement effectué avec des
sources ponctuelles. Les sources ponctuelles de référence sont
peu nombreuses à
170 m, puisque le rayonnement des étoiles et
des planètes n'y est que modélisé, et que les astéroides présentent d'autres incertitudes (rotation, phase, ...). De plus, dans l'infrarouge lointain, il est nécessaire d'étalonner également l'émission étendue.
Toutes ces raisons nous poussent à être attentifs aux problèmes d'étalonnage:
Avant de tester la cohérence de notre étalonnage avec celui de DIRBE sur l'émission étendue, il faut connaître précisement le lobe de PHOT à
170 m sur une grande extension angulaire.
Les paragraphes qui suivent traduisent ces préoccupations, puisqu'une partie de mon travail a consisté à caractériser le lobe et à vérifier la cohérence de notre étalonnage avec DIRBE pour l'émission étendue et IRAS pour les sources ponctuelles.