Nous voulons par ailleurs estimer la complétude de notre échantillon de sources une fois extraites, c'est à dire le rapport pour chaque flux du nombre de sources détectées et du nombre total de sources présentes. De manière évidente, nous ne pouvons pas savoir combien de sources existent réellement pour chaque tranche de flux: il faut donc effectuer cette opération sur des sources de flux connu.
Le seul moyen d'obtenir des sources de flux connu est de les simuler. J'ai donc développé un outil de simulation qui permet d'ajouter des sources au niveau AAP (reprojeté à 2 dimensions dans l'espace du plan focal pour simplifier l'addition) dans les données: notre chaîne de traitement permet ensuite de créer des cartes avec des sources simulées. L'intérêt de cet outil est que les sources simulées subissent exactement le même traitement que les données. Je peux choisir de les ajouter dans les données, ou tout simplement de les ajouter à un fond constant.
C'est la première fois que cette approche est utilisée pour les
relevés profonds en infrarouge lointain, puisque dans nos travaux
préliminaires nous ne l'avions pas incluse
[Puget et al.(1999),Dole et al.(1999),Dole et al.(2000)].
[Kawara et al.(1998)] n'ont pas fait de simulations, et
[Juvela et al.(2000)] ont simplement créé des cartes simulées pour
la fiabilité de leur détection (ils ne disposent pas de
redondance). A
90 m, [Linden-Vornle et al.(2000)] clament qu'il est impossible d'effectuer des simulations parce que le comportement du détecteur est mal compris, et [Efstathiou et al.(2000)] ont inclus proprement des sources simulées dans leur chaîne de traitement, mais la détection des sources n'est pas encore automatique puisqu'il s'agit d'une reconnaissance à l'oeil.
Voici le résumé du processus de simulation, suivi par des paragraphes décrivant quelques étapes en détail, l'addition des sources et la validation du processus: