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Données brutes

Les photoconducteurs composant les pixels du photomètre convertissent les photons qu'ils reçoivent en électrons et charges électriques détectables. Avec le flux de photon, la charge du pixel augmente avec le temps, et ce d'autant plus vite que le flux incident est important: il y a une relation entre le flux incident et la pente de la droite V = f (t) où V est le potentiel et t le temps. Les données brutes provenant de PHOT sont ces rampes exprimées en Volts en fonction du temps en secondes, appellées ERD (edited raw data). La figure 3.1 présente un exemple de 600 secondes de données brutes dans le champ FSM 3.

Figure 3.1: 600 secondes de données dans le champ FSM3: signal brut du niveau ERD, rampes en Volts en fonction du temps en secondes. Les discontinuités dans les rampes sont dues aux cosmiques.
\includegraphics[width=0.7\textwidth]{Chap3/erd_brut.eps}

A une période déterminée par l'observateur, appellée reset interval ou intervalle d'initialisation, les condensateurs sont déchargés et le pixel est mis à la masse. L'intégration se poursuit dans le domaine que le convertisseur analogique-numérique peut traiter. Si la charge devient trop importante, le détecteur sature et les données ne sont pas utilisables: dans ce cas il convient de diminuer l'intervalle d'initialisation d'autant plus que le flux attendu est fort. Pour le programme FIRBACK, cet intervalle est de 4 secondes. La section 2.3.3 décrit plus en détail le fonctionnement du détecteur.

Pendant cette période d'intégration, l'accumulation de charges peut changer la tension de polarisation (bias), de sorte que le comportement linéaire du détecteur est légèrement modifié et les rampes sont gauchies. La première étape de la réduction consiste à linéariser les rampes. PIA effectue cette correction grâce aux tables d'étalonnage produites par le consortium PHOT.

Des rayons cosmiques de haute énergie peuvent intéragir avec le détecteur ou le télescope, libérant des particules secondaires qui cèdent leur énergie dans le substrat. Ces cosmiques provoquent un saut brutal dans la rampe (appellé familièrement glitch), facile à détecter (voir la figure 3.1 un peu avant 2600 secondes et vers 2660 secondes par exemple). Néanmoins, la réponse du détecteur peut être changée à la suite d'un impact violent, parfois pendant plusieurs dizaines de minutes (voir section 3.4). La seconde étape consiste donc à corriger des cosmiques (``deglitching'') sur les rampes.

A partir des rampes linéarisées et deglitchées exprimées en Volt en fonction du temps, on calcule leurs pentes en Volt par seconde par un ajustement linéaire: c'est le niveau SRD (signal per ramp data).


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Dr Hervé Dole, University of Arizona, http://mips.as.arizona.edu/~hdole Mon 05-Feb-2001 16:58 PST