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Analyse du relevé profond FIRBACK

L'analyse des données consiste d'abord à extraire les sources résolues et à en déterminer le flux. Cette opération ne pose pas a priori de problèmes, sauf dans l'infrarouge lointain où le principal bruit n'est pas le bruit de détecteur mais le bruit de confusion des sources. Par ailleurs les sources ne représentent que quelques pourcents de l'émission étendue, qui comprend les fluctuations des cirrus et du fond extragalactique infrarouge. J'ai développé une technique originale, quoique fondée sur plusieurs approches différentes bien connues, qui permet d'extraire les sources: filtrage médian temporel, création de cartes de sources à travers notre chaîne de traitement, détection avec SExtractor.

Les flux sont déterminés par la technique de photométrie d'ouverture, validée sur d'intensives simulations. J'ai déterminé que le bruit de confusion était de l'ordre de $ \sigma_{c}^{}$ $ \simeq$ 45 mJy, et que la précision de la photométrie des sources de flux supérieur à 4$ \sigma_{c}^{}$ varie de 20 à 10%.

J'ai construit le catalogue final FIRBACK, qui comprend 106 sources de flux supérieur à 180 mJy ( 4$ \sigma_{c}^{}$), ainsi que le catalogue de sources plus faibles, 90 sources de flux compris entre 135 et 180 mJy dont le flux est plus incertain mais qui peut constituer une population intéressante pour le suivi à d'autres longueurs d'onde, car potentiellement à grand redshift (z > 1).

Les comptages, calculés uniquement avec les sources du catalogue final, présentent dans la forme différentielle une forte pente de 3.3±0.6 dans le diagramme logN-logS. Les comptages ne sont compatibles qu'avec des scénarii de forte évolution des galaxies.

La comparaison avec d'autres données dans l'infrarouge et le submillimétrique nous indique que les sources sont principalement des ULIRG's dont l'essentiel se situe à z < 1. Cependant, quelques sources sont à 1 < z < 1.5, ou d'autres font probablement partie d'une population de galaxies spirales locales (z < 0.5) contenant de la poussière froide.

Les sources détectées dans FIRBACK contribuent pour environ 4% au fond extragalactique à cette longueur d'onde. L'étude des sources non résolues, les fluctuations, est donc importante pour sonder une population de galaxies plus faibles que la limite de détection. Avec la forte évolution observée, cette technique permet non pas de sonder les sources juste sous la limite de détection, mais bien en-deça. Ce premier travail a été effectué par Guilaine Lagache et Jean-Loup Puget.

L'étude des fluctuations du fond est une perspective évidente. Une fois les données HI galactiques traitées (Parkes + ATCA, et DRAO), il sera possible de soustraire avec précision cette contribution d'avant plan.

Le suivi multi longueurs d'onde des sources FIRBACK a déja donné des résultats intéréssants au JCMT ou à l'IRAM. Il importe de continuer l'effort d'observation.


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Dr Hervé Dole, University of Arizona, http://mips.as.arizona.edu/~hdole Mon 05-Feb-2001 16:58 PST